Le poids des mots
Par Camille Prieto le lundi 23 novembre 2015, 07:00
J'avais besoin d'évacuer une scène à laquelle j'ai assisté un peu impuissante, vendredi dernier. Je ne blâme personne, je ne me moque pas. Les têtes d'animaux c'est pour pouvoir parler de gens sans qu'ils soient identifiables et que ça ne me retombe pas dessus. J'avais juste besoin de grabouiller une feuille en noir pour passer à autre chose.
D'ailleurs ça va mieux.
Commentaires
Oops :( ça se passe de commentaire ...
Bisou doux ♥
AïkoKaton : Merci ♥
Erf. Ces gens sont pourtant "en théorie" plus à même d'être attentif à éviter ce genre de discussions.... c'est dommage qu'en voulant tellement bien faire, au final elles fassent le contraire.
AïkoKaton : Ouais. Je crois même pas qu'elles s'en soient rendu compte. Apres moi ça m'a mise en colère qu'elles ne filtrent pas leur propos.. peut être sous pretexte qu'elles avaient déjà fini leur temps de la journée ? J'en sais rien. Apres ça m'a quand même bien agacé.
OOooh que j'aime ce dessin !!!!
AïkoKaton : Merci ! C'est vrai que ça change, j'étais grave gribouillarde hier soir.
Je pense Qu on ne devrait pas parler de tout ca aux enfants ... Qu on leur laissè leur innocence et leur rêves !
AïkoKaton : Et s'ils sont déjà relativement conscients que quelque chose de dangereux et d'angoissant se passe ? Pas besoin des deux instit' mais rien que les gens qui parlent dans la rue, les infos qui tournent etc... Les changements de routine aussi. Vigipirate implique par exemple qu'aucun adultes extérieur au fonctionnement de l'école n'y entre. Ou que les sorties soient annulées. Ils y sont forcément confrontés. Je pense que ne pas leur en parler c'est les maintenir dans un état d'angoisse.
Mon travail c'est d'assurer leur sécurité morale et affective pour le coup. Ce que je fais en leur expliquant par exemple que oui, les parents n'entrent plus dans l'établissement mais ça ne veut pas dire que nous sommes en danger immédiat. Avec des mots d'enfants.
Non mais quelle bêtise!
J'ai préféré en parler moi même avec ma fille avant qu'elle entende des adultes autour d'elle en parler sans se préoccuper de ce qu'elle peut ressentir. Ou avant que d'autres plus grands dans la cour lui raconte des horreurs.
Ce n'est pas évident pour les maîtresses de maternelle d'en parler mais elles pourraient faire attention!
AïkoKaton : Et je me demande, justement, si c'est pas moins difficile d'en parler avec des maternelles qu'avec des élémentaires par exemple. Il me semble, pour avoir vécu les épisodes de Toulouse en 2012 avec des élémentaires, qu'eux ont besoin de comprendre et de mettre des raisons sur ce qu'on ne comprend pas nous même, tandis que 'jai constaté là et en janvier, en maternelle qu'ils ont juste besoin de savoir que ça va aller, d'être rassuré et de se sentir en sécurité. Apres je suis pas experte, c'est juste mon ressenti.
Est-il possible qu'elles ne se soient pas rendues compte qu'il y avait un enfant à côté ?...
En tout cas ton style de dessin fait bien ressentir la noirceur de ces événements, la colère et la peur.
AïkoKaton : En vrai, on était entre elles deux. Sur le dessin, je les ai laissé de côté peut être inconsciemment parce que je PROTEGE le p'tit. Ou pour faire une espèce de séparation. Mais dans la réalité, elles savaient qu'il était là. Et j'ai même genre parlé fort pour prevenir qu'on arrivait dans le couloir. Genre "ALALA ON VA CHERCHER TES AFFAIRES DIDONC !"